Voyage dans l’univers d’Amma et de son étreinte....
Pour cette émission nous accompagnons Manu, Olivier, Joël et Xavier dans leur cheminement, au propre comme au figuré, à la rencontre d’Amma. Considérée en Inde comme une sainte et un « maître spirituel » (« gurû »), son étreinte (le « darshan ») l’a rendue célèbre. Une expédition à 5 voix qui interroge la nature d’une quête spirituelle et ses raisons, les attentes qu’on y projette et les significations qu’on y met. Car si l’étreinte d’Amma semble apporter amour et réconfort à ceux et celles qui la reçoivent, qu’en est-il de notre compréhension de l’hindouisme, religion dont elle est représentante ? Qu’en est-il de la possible adhésion à des rites et symboles exogènes ? Qu’est-ce que croire ? Et qu’est-ce qu’une croyance ? Et qu’en est-il de notre condition de consommateur (en quête) de spiritualité ? Dévots ou simples curieux, Amma attire des milliers de personnes lors de ses tournées mondiales annuelles. Cette « consommation spirituelle de masse », draine des moyens financiers colossaux à l’ONG humanitaire MAM (Mata Amritanandamayi Math) dont elle est à la tête.
Bonjour, ou plutôt, comme le disent les enfants d’Amma, Om Namah Shivaya, ce
qui signifie : "Je salue la dimension sacrée qui est en toi" !
Pour commencer, il me semble important de préciser que je n’appartiens pas
personnellement à la communauté des enfants d’Amma, puisque je suis
chrétienne, plutôt de tendance évangélique sur le plan doctrinal, mais je ne
fais partie d’aucune église instituée, pour diverses raisons dont la
principale tient aux orientations politiques (notamment sur le plan
international), prises par une part importante du mouvement évangélique, en
lien avec ses racines américaines. Ce refus d’enrôlement me vaut, je crois
pouvoir le dire, une forme d’ouverture d’esprit qui me permet, selon la
prescription de l’apôtre Paul, d’examiner toutes choses afin de retenir ce
qui est bon dans chacune d’elles. j’ai donc donné ma vie à un autre Maître
spirituel en la personne de Jésus, mais je garde de l’Inde, les valeurs
universelles de méditation et de sagesse, et de l’œuvre d’amour d’Amma,
notamment en faveur des plus démunis de ses concitoyens, mais aussi de cette
invention simplissime et pourtant merveilleuse qu’est le Darshan, les fruits
dont elle est porteuse : de nombreux témoignages concordants de personnes qui
ont reçu le Darshan d’Amma font état d’un ressourcement spirituel parfois
inattendu, s’accompagnant de sentiments tels que réconfort, consolation,
sourire et paix, joie du cœur et de l’esprit... Si’il est vrai que la qualité de l’arbre se reconnaît à ses fruits, alors il va de soi que vous ne pouviez pas être mieux inspirés qu’en élevant Amma au rang des êtres
d’exception dignes d’être reconnus comme maîtres spirituels, Mahatma comme on le dit en Inde. La place d’Amma, vue comme incarnation de la face maternelle de l’amour divin, n’est certes pas usurpée et, quelle que soit la
tradition à laquelle on se réfère, force est d’admettre que de telles figures ne sont données que rarement à l’humanité. Amma est donc une de ces bénédictions que le Divin n’accorde à ce monde que quelques fois par siècle ! À titre d’illustration de ce que sont les fruits de la tendresse d’Amma, je me permets de rebondir sur l’idée lumineuse qui fut la vôtre, celle de lui consacrer un reportage, pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment Amma, du moins je veux le croire. Non pour faire de la publicité (ce serait déplacé, voire inconvenant dans le contexte d’une réaction à la réflexion introduite par ce reportage et l’article qui l’accompagne), mais pour évoquer parce que je le trouve tout simplement très beau, un livre qui retrace deux ans et demi d’une vie spirituelle qui se poursuit toujours, dans le giron maternel d’Amma. Son auteur, Anne YUNG, fonde son témoignage sur des faits, des anecdotes apparemment insignifiantes aux yeux de certains, mais qui prennent sens dès lors que les coïncidences fabuleuses qui les rendent parfois cocasses, sont éclairées par la lumière du Divin incarné dans une figure de femme, et plus précisément de mère universelle, Amma, transcendant les barrières qui séparent les cultures et les traditions spirituelles d’Orient et d’Occident. Le cheminement auprès d’Amma y est raconté sous l’aspect le plus simple qui soit, à savoir, la vie de tous les jours. Cet ouvrage plein de fraîcheur et de sensibilité, voire d’humour, ne saurait évidemment se substituer aux recueils d’enseignements et de paroles d’Amma, tous passionnants dureste, et indispensables pour approfondir la connaissance de sa spiritualité, et que d’aucuns peuvent se procurer dans la boutique rattachée au site officiel d’Amma en France. Ce livre-ci est un récit, une sorte de journal de bord
relatant une tranche de vie avec Amma, donnant un aperçu des us et coutumes de lacommunauté de ses enfants bien-aimés, sous une forme accessible qui donne l’impression que ce témoignage spirituel, dans toute sa profondeur, se lit paradoxalement comme un roman. Du reste, je ne viens ici vous entretenir de ce livre que parce que son auteur s’est engagée à reverser tous les bénéfices engendrés par sa vente aux œuvres caritatives d’Amma, via l’association "Embracing The World", que vous évoquez à juste titre, par le biais de laquelle cette femme d’exception offre tout à la fois à son peuple l’aide
dont il a besoin (écoles, orphelinats, hôpitaux etc), et à ceux qui peuvent faire le bien autour d’eux, l’occasion d’accomplir leur chemin spirituel en se donnant aux autres.
Éditeur : Bénévent.
Auteur : Anne YUNG.
Titre : LES JEUX DIVINEMENT ESPIÈGLES D’UNE P’TITE MAMAN.
Ce titre pour le moins inattendu tire son origine du fait que La Mère Divine est célébrée en Inde sous mille noms, dont l’un (et non des moindres), est Lalita, ce qui signifie "la grande joueuse". L’ouvrage se
trouve sur les sites de toutes les grandes enseignes de produits culturels, ainsi que chez n’importe quel libraire qui peut le commander pour vous. Je vous en souhaite d’ores et déjà bonne lecture, vous ne le regretterez pas ! Qu’il vous donne de découvrir de quelle beauté peut s’habiller la vie quotidienne transfigurée par la Lila, ce "jeu divin" qui consiste à dissimuler à
l’humain sa vraie nature, semblable à celle du Divin, afin que tout l’enjeu de son parcours spirituel dans cette vie, ne vise qu’à la retrouver par le renoncement à l’égoïsme.
Et qu’il me soit permis pour conclure, de joindre ma prière à celle d’Amma, pour que lapaix règne partout :
Om Shanti Shanti Shanti !
Isabelle.